Comme j’avais emis le souhait de me rendre au Kurdistan, on m’invite a rester dans la famille d’Arsalan. Direction Mahabad donc, en compagnie d’Arash, de sa tante et d’Arsalan le cousin. Je serai une nouvelle fois accueilli comme un roi. Le pere d’Arsalan vient du Bangladesh et travaille comme docteur ici, a quelques dizaines de kilometres de l’Iraq. 20 ans dans le pays, une epouse et 2 enfants et toujours pas de naturalisation. 25 ans d’attente minimum pour pouvoir enfin ne plus avoir a faire renouveler chaque annee un permis de residence et de travail… drastique !

Retour au Kurdistan donc…

Enfin, en Azerbaidjan occidental selon la terminologie officielle. Le Nord de l’Iran est effectivement majoritairement peuple de turcs azeris, comme la famille d’Arash. A la difference des Turcs de Turquie, les Azeris sont chiites, et donc parfaitement integres a la societe iranienne. Les Kurdes – sunnites – n’ont pas cette chance et n’ont pas le droit a une province eponyme.

Ici, un vent de liberte semble doucement souffler. Les foulards colores remplacent le sombre tchador, les vetements traditionnels kurdes sont portes sans restriction apparente, la musique kurde resonne partout et meme le nom de Kurdistan apparait sur les posters des boutiques. Seuls les graffitis biffes par les basidjis rappellent que l’apparence de la liberte a des limites. Une chose est sure : la « democratique » Turquie n’a aucune lecon a donner a l’Iran en termes de droits des minorites.

Les kurdes ont ici une solide reputation de contrebandiers. Le nombre de 4×4 devalant les montagnes qui separent la ville de l’Irak semble confirmer la these. Quand aux femmes kurdes, la reputation de leur beaute est telle que les demandes d’inscription a l’universite de Mahabad atteint des sommets. A mon humble avis, la beaute est confondue avec longueur de voile… Bref.

Hum… la photo consensuelle de l’allumage du barbecue peut remplacer avantageusement d’autres… plus subversives.