Voilà, notre escapade dans le bas Mustang se termine. On a des images plein les yeux, des courbatures plein les jambes et le repos est mérité.

Mais Fleurine n’en a jamais assez et met à profit ce dernier jour pour perdre notre guide sur les chemins de montagne…

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Rojan m’avait proposé d’aller voir un lac à 2 heures de marche de Jomsom pour profiter une dernière fois des paysages fabuleux. Finalement, après 1h30 de marche sur la piste, nous bifurquons vers les petits sentiers montagneux. Certains d’avoir définitivement perdu notre chemin, nous cherchons tout de même à continuer notre ascension vers le sommet de la montagne pour tomber sur des petits chortens construits par les villageois du village voisin. Nous sommes au milieu de nulle part et tentons de redescendre comme nous pouvons. Un petit village aperçu au loin nous invite à le rejoindre et nous nous y engageons non sans mal car il nous faut escalader les murs protecteurs de l’un des plus beaux vergers que je n’ai vu durant notre voyage. À nous les magnifiques pommiers aux fruits mûrs à point ! Nous découvrons également d’autres cultures telles des plants de cannabis, cultures pourtant non légales au Népal. Arrivés au sommet du village, nous apercevons une magnifique rivière à l’eau claire en contrebas. Nous déciderons d’improviser un pique-nique où l’odeur des sapins rappelle la France et ses plaisirs à mes bons souvenirs…

Entre temps, Rojan a retrouvé notre chemin et nous évoluons à présent au travers de jolis sentiers boisés pour tomber sur l’école d’un petit village. 18 élèves au total à la tenue impeccable suivent alternativement les leçons d’une seule institutrice, qui gère 5 niveaux différents. Je savoure une lecture improvisee par l’une de ces délicieuses élèves, belle comme un cœur. L’adresse de l’école est inscrite sur le fronton et je propose, grâce à l’aide soutenue de Rojan pour la traduction, d’envoyer des petits colis à l’école depuis la France. Le vice-principal semble très intéressé et l’institutrice me tend son siège. La reine d’Angleterre n’aurait pu recevoir meilleur accueil. Cet échange pourra peut-être aussi donner lieu à d’éventuels échanges de mails ou de courriers entre les enfants de cette école, et ceux d’une école française, écoles issues de deux mondes que tout oppose…