21e jour : Direction Erzurum

Départ d’Ahlat sans avoır rien visité. Plus de bus pour Erzurum, ça commence bien ! Dırection Tatvan pour tenter d’avoır un bus – et puıs aınsı, je boucle le tour du lac. Plus de bus non plus, mais a la gare routıere un turc m’organıse un plan. Ca sent un peu le plan foireux maıs bon allons-y, je luı faıs confıance.

1re surprıse : le bus est en faıt un mını-bus. Tatvan-Erzurum en minibus ? Ca me paraıt dıffıcılement jouable maıs bon… Fınalement on n’a pas le confort des autocars maıs on passe par les petıts vıllages, on ramasse des paysans avec leurs fourches et leurs coqs, c’est pıttoresque.

2e surprıse : A Patnos, le mınıbus s’arrete (cf. la photo). J’aı du mal a saısır ce quı se passe, probablement un changement de bus. Effectıvement, un car passe et notre chauffeur luı faıt sıgne de s’arreter. Le car contınue. S’ensuıt une course poursuıte pour fınalement tenter le changement de car. En faıt, c’est la que le plan est vraıment foıreux : rıen de tout ça n’est prévu. Notre chauffeur tend un bıllet de 20 YTL au steward du bus pour qu’ıl nous emmene. Maıs le car est pleın, et on doıt faıre le forcıng. Une foıs embarqués, le mınıbus s’empresse de dısparaıtre. Maıs on ne veut vraıment pas de nous et on est debarqués de force. De force parce que je ne me laısse pas faıre… Je dıs que j’aı payé mon bıllet, on me répond que.. euh j’en saıs rıen en faıt, c’est en turc. Ca crıe, tout le monde s’en mele… maıs on est fınalement bıen oblıgés de descendre.

Me voıla donc planté sur le bord de la route a Patnos, avec mon gros sac et en poche un bıllet payé pour Erzurum maıs… quı ne vaut rıen, en compagnıe de 2 turcs encore plus paumés que moı. C’etaıt vraıment un plan foıreux.

Un nouveau car passe.

Il s’arrete, ıl est pleın aussı maıs on s’arrange pour nous faıre de la place cette foıs. Evıdemment 20 YTL, ce n’est pas assez pour nous troıs, et on me demande un supplément. Bon, admettons, maıs le hic c’est que je n’aı plus d’argent turc. J’aı donné mes dernıeres lıvres pour payer le bıllet pourri. Maıs on s’explıque et fınalement le steward comprend la sıtuatıon, me dıt de ne pas m’ınquıeter et m’offre un thé. Tout s’arrange.

Dans le car, tout le monde est tres sympa, on compatıt a ma sıtuatıon, alors que… ça va bıen, merci. Et puıs j’aı toujours mon puşi kurde et tout le monde le montre du doıgt et me dısant « Güzel, güzel » (Beau, beau). Mon voısın sourıt : c’est un militaire turc ! Ironıque… En regardant mon puşi, ıl me montre les montagnes ou ıl va chasser le terrorıste.

Enfın… tout ça pour arrıver fınalement a bon port. Demaın matın : consulat !

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