24e jour : Ishak Pacha et l’arrivee en Iran

Reprenons… avec un clavier iranien. J’ai retrouve le point du i, mais perdu l’accent aigu…

Apres avoir obtenu mon visa a Trabzon, j’ai pris un bus de nuit direction Dogubeyazit, pres de la frontiere iranienne. De retour au Kurdistan, un enieme controle de police me reveille. Ce leger desagrement me permettra d’assister au lever du soleil sur les montagnes kurdes.

Ishak Pacha (la photo) sera ma derniere escale « touristique » enTurquie. Sublime palais dominant la plaine, perdu au milieu de nulle part, ancienne etape sur la route de la soie. Une des dernieres images que je garderai de ce pays magnifique. La toute derniere se devoilera enfin de derriere les nuages : le sommet immacule du mythique, du biblique… Mont Ararat !

La frontiere iranienne enfin : le mini bus nous depose et je la franchirai donc a pied. C’est a peu pres ce qu’on pouvait imaginer : des barrieres impressionnantes et une foule de bureaux a traverser. Ici la prise d’empreintes, la la mise en garde contre la grippe transmise par l’impur cochon, etc. Heureusement j’ai droit a mon policier personnel qui m’escorte de formalite en formalite et tout se passe bien. Enfin je sors de la douane. La, c’est le spectacle saisissant de centaines de femmes, toutes de noir vetues, assises sur des tapis en attendant de pouvoir rentrer en Turquie.

Le temps de changer 100 $ et de se retrouver millionnaire, direction Maku puis Tabriz. Dans le bus pour Tabriz, un film iranien fait rire tout le monde. Bien sur c’est en farsi mais je comprends quand meme qu’il s’agit de l’histoire de 2 freres siamois : un tres religieux et un qui ne pense qu’aux filles et a s’amuser. Situations cocasses donc. Mais pas seulement. Quelques jours en Iran me convaincront que ce film va bien plus loin et qu’il illustre bien la schizophrénie ambiante : le sentiment religieux et les desirs humains de croquer la vie… Vaste programme.

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