34e jour : Shiraz

En arrivant a Shiraz, je pensais decouvrir une sorte d’Ispahan bis et je n’avais donc prevu qu’une journee. Quelle erreur. Les deux villes sont completement differentes… Et il y a au moins autant – si ce n’est plus – a voir a Shiraz qu’a Esphahan.

Ceux qui connaissent la ville et me lisent vont hurler au scandale car j’ai choisi de ne pas visiter les mausolees des poetes persans, Hafez, Saadi et consorts qui sont surement les endroits a ne pas manquer. Je prefere me balader dans la ville au gre du vent et tomber par hasard sur les perles que sont les temples chiites de Shiraz.

On m’avait dit que les mecreants dans mon genre n’y seraient peut etre pas acceptes. Et pourtant si, on me laisse entrer. Dans l’immense enceinte du mausolee de Shah Chiragh, on me regarde pourtant un peu bizarrement, mais nulle agressivite. Comme j’hesitais quand meme a rentrer au Coeur du mausolee, un iranien m’invite a me dechausser et a penetrer. L’effet est saisissant : des millions de bouts de miroirs refletent autant de lumieres. Je ne sais pas bien a qui appartiennent les tombeaux mais surement des saints car les fideles viennent embrasser la grille doree avant de quitter la salle a reculons d’un air penetre. La video est prise dans un autre temple, plus petit, coince dans le marche entre etals de poissons et d’epices.

Je me perds dans le bazar a l’heure de la sieste. Les marchands de tapis dorment sur leur marchandises, un bijoutier joue du tar sans se soucier du reste. Une ambiance particuliere enrobe l’ensemble. Une ruelle semble donner une sortie : mais on ne se retrouve plus dans la meme ville, ou plus au meme siecle. C’est un nouveau dedale qui se presente, mais de ruelles crasseuses cette fois. De ces ruelles ou les maisons de torchis finissent de cuire au soleil. Voila bien une difference majeure avec Ispahan qui est une « vraie ville ». Ici, entre 2 arteres modernes existe une autre monde, un village ou les habitations sont si basses qu’on apercoit les montagnes qui ceinturent la ville.
Une anecdote : comme il fait chaud, je me sers de mon puchi comme refregirant : je le trempe dans l’eau des fontaines avant de le mettre autour du cou. Or, on m’a fait plusieurs fois la remarque que le keffieh autour du cou etait la mode des supporters du president A., des basidjis. Une jeune iranienne me gratifiera meme d’un sourire agremente du V de la victoire…

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