46e et 47e jour : Lahore

Multan. J’ai du me lever a 3h30 du mat pour attraper le train de 4h qui finalement est annonce pour 7. Heureusement, la nature est bien faite et je peux monter dans le train de 1h.

Lahore donc, une des trois villes principales du Pakistan (avec Karachi et Islamabad), et tout de suite, j’ai l’impression de revenir dans le monde « civilise ». Bien sur, il y a les bazars, les minarets, les incessants klaxons, la police omnipresente, tout ce qui fait le charme du pakistan. Mais de chaque cote du « Mall », l’artere principale, on trouve grands magasins et hotels 5 etoiles. Ca n’a l’air de rien, mais ca fait un bon moment que je n’avais plus vu ca…

Je serai chaleureusement accueilli par Nauman et Nabeel, membres de la communaute des « couchsurfers ». Et accompagne par les Qawallis – chants soufis – envoutantes de Nusrat Fateh Ali Khan (voir, mais surtout ecouter la video), le maitre inconteste du genre, je decouvre l’ancienne capitale de l’empire Moghol.

Au dessus de la vieille ville, un imposant complexe rappelle l’histoire glorieuse de Lahore. Un fort immense, theatre de je ne sais combien d’assauts, mais toujours la. Badshani Mosque, lumineuse mosquee dans le plus pur style moghol. Un gurdwara – temple Sikh – dont l’acces n’est pas toujours aise mais que je visiterai sous chaque recoin grace a un Sikh fier qu’on puisse venir de si loin pour voir « son » temple.

Le dimanche soir, j’assisterai a une attraction fameuse de Lahore : la ceremonie de cloture de la seule frontiere encore ouverte entre les freres ennemis indiens et pakistanais. Wagah Border est comme une arene coupee en deux. De chaque cote de la frontiere, des gradins bondes montent applaudissements, vivas et hourras. Se faisant face, les soldats se livrent a une choregraphie etonnante, mi-burlesque, mi-sacrement serieuse. On descend les couleurs, on ferme les grilles, puis la foule se disperse, repue de patriotisme.

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