Après de nombreux faux départs dus à une météo capricieuse, le petit coucou d’à peine une vingtaine de places décolle enfin pour un vol spectaculaire entre les chaînes de l’Annapurna et du Daulagiri. Pendant un moment, l’avion se faufile entre les montagnes et on ne voit même plus le ciel.

À Jomsom, c’est clairement un nouveau monde qui nous accueille. Loin des villes, loin de tout, sur la route du Tibet, bienvenue au Mustang.

Après avoir difficilement calé Rachel sur le dos de sa maman avec le  traditionnel foulard népalais, on enchaîne avec une douce montée sur la piste poussiéreuse qui suit l’immense lit d’une rivière boueuse où les yacks font trempette. Le paysage est rude et désertique. Les rafales de vent soulèvent poussière et casquettes.

Accompagnés de Rodjan notre guide et de Jay notre porteur, les enfants se régalent des abricots séchés gentiment offerts par les népalais. On croise quelques trekkeurs qui terminent le tour des Annapurnas ou reviennent du haut Mustang ainsi que des pèlerins qui reviennent de la ville sacrée de Mukthinath.

Il paraît qu’on peut trouver des fossiles marins dans le coin. Sur le toit du monde, c’est surprenant…

Kagbeni, notre halte pour la nuit, est un charmant village à l’influence tibétaine. Deux superbes monastères bouddhistes, dont un du XVe siècle, surplombent le village. Timothée joue au foot avec les petits moines pendant que les filles font tourner les moulins à prière.