Auto-steppe

Juste pour ce jeu de mot nul, je ressors le panneau de stop pour rejoindre Beynéou, la petite ville où l’on peut passer en Ouzbékistan par le rail. (De l’avis général, faire du stop dans le désert ouzbek n’est vraiment pas une bonne idée.)

Bekbolat me dépose à la sortie de la ville et le vaste rien qui semble engloutir les rares véhicules qui passent me fait penser que j’ai peut-être été un peu optimiste. Surtout que les voitures sont soit toutes surchargées, soit leurs chauffeurs veulent de l’argent. Ce n’est pas une hérésie mais je ne peux accepter d’aller contre les principes fondamentaux du stop.

Finalement après un peu de patience, mes sauveurs seront un couple anglophone dans un pick-up climatisé. Le grand luxe. Et l’avantage de ces routes de steppe, c’est qu’on sait que si l’on est pris, c’est pour 2 ou 300 kms. La deuxième étape sera l’exact opposé : un vieux camion sans amortisseurs avec un père et son fils (je suppose) qui ne disent mot. La musique hurle pour garder le chauffeur éveillé.

Le paysage n’est guère varié mais d’une beauté hypnotique. Complément plat, avec des plantes rases et quelques troupeaux épars. Chevaux mais surtout chameaux, qui traversent sans crier gare. Des tâches blanches qui ressemblent à des mirage rompent la monotonie. Du sel !

J’atteins finalement Beynéou, ville de poussière qui s’éveille à chaque passage de train et s’assoupit aussitôt en attendant le prochain… Le mien est à 4h du matin de quoi avoir le temps d’apprécier ce drôle de spectacle.

3 commentaires sur “Auto-steppe

  1. Merci Vincent pour toutes tes belles photos et commentaires ! Toute la famille te suit au quotidien dans ton aventure. Tu dois avoir chaud dans ce désert.
    Encore bonne route. Sophie

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