Irkechtam et l’arrivée en Chine

À peine levé le pouce qu’une camionnette remplie de kirghizes rigolades m’embarque. On me demande si j’aime le kymys, la boisson nationale à base de lait de jument fermenté. Je sens venir le piège alors je fais une moue peu enthousiaste. Mais le piège se referme quand même. On s’arrête le long de la route où il n’y a rien d’autre que des yourtes et… des vendeurs de kymys. Me voilà avec un bol rempli à avaler en faisant la meilleure mine possible. Et la route vers la frontière qui n’est pas franchement droite… Hips !

La frontière, ou plutôt les frontières. Entre chaque point de contrôle… plusieurs kilomètres. Un policier kirghize aura pitié de moi pour la première étape. Enfin, après quelques contrôles je parviens à la frontière chinoise, juste à temps… pour la pause déjeuner, qui dure trois heures ! En attendant, les chinois coincés comme moi m’invitent à venir manier les baguettes avec eux.

Une fois les policiers repus également, et après une kyrielle de contrôles, on peut enfin passer. Je compte m’incruster sur un camion pour rejoindre la ville suivante mais on m’indique un taxi. Refusant poliment, on me fait comprendre que c’est le taxi collectif ou le retour au pays du kymys. Bon…

En fait, ce n’était que l’apéritif. Le vrai poste frontière se trouvant à 150 km de là, et donc hors de question de se balader librement dans cette zone.

Le reste de l’histoire n’est qu’une succession de montagnes rocheuses, de grands panneaux avec des citations du leader chinois et bien sûr, de contrôles. Il faut dire qu’il ne me restait que deux jours avant l’expiration de mon visa et que ça interpelle forcément.

Kashgar est plus proche de Damas que de Pékin mais il n’y a qu’un fuseau horaire en Chine, il est donc minuit lorsque j’arrive enfin à bon port. Ça semble joli, à première vue…

PS: internet est sacrément bridé ici et j’ai louvoyé pour écrire cet article. Il est probable que je n’aie pas l’occasion d’en écrire d’autre avant un moment…

3 commentaires sur “Irkechtam et l’arrivée en Chine

  1. Toujours prompt à réagir Timothée ! moi non plus je ne connais pas le chinois par contre les laits fermentés je connais … c’était pas de la jument mais de la brebis et beurk beurk. Bon voyage Vincent continue et prends soin de toi. Bisous

  2. Go east !! Notre planète est une merveille, et ce Kirghizistan une découverte… Merci Vincent pour tout ça, bonne route et prends soin de toi, Michèle.

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