Karakoram highway, 1re partie

Ça y est, c’est parti pour un voyage extraordinaire sur une des routes les plus fameuses du monde. La « Karakoram Highway » qui relie la Chine au Pakistan est un enchantement sans cesse renouvelé.

Pour prendre cette route, il faut normalement forcément passer par une agence de voyage, mais, oh joie, mon visa pakistanais fera office de sésame et je peux voyager en solo. Pour quitter Kashgar, il faut quand même prendre un transport en commun. Je prends donc un billet pour le lac de Karakul, on verra après.

Dès que la route commence à monter doucement, tout y est ! Neiges éternelles, rivières furieuses ou paresseuses, immenses vallées, yourtes, yacks, chevaux et même chameaux… Difficile de décrire et encore plus de faire des photos qui rendent justice au spectacle qui m’entoure. Tant pis (pour vous), ce sera mon petit plaisir personnel.

Arrivés près d’un lac turquoise entouré de montagnes chatoyantes couleur sable et des neiges éternelles, le chauffeur m’appelle. Ce doit être mon arrêt ? Mais non, il m’invite juste à m’asseoir sur un seau près de lui pour mieux profiter du paysage. J’ai mal aux fesses, mais ça vaut le coup.

Finalement voici le vrai lac. J’ai vraiment une bonne étoile car ce bijou ceint de pas moins de trois sommets de plus de 7000 m est le théâtre de quelque chose de bien imprévu. On n’est plus en pays Ouïghour mais chez les Kirghizes de Chine. Et dans quelques jours, il y aura une grande fête folklorique et j’arrive pile pour la répétition générale.

Un bonheur pour l’objectif. Et l’occasion de s’immerger sans les hordes de touristes qui débouleront dans 3 jours.

Finalement, et sans surprise, la police vient me demander ce que je fais là et où je dors. Il est temps de reprendre la route et je lève le pouce à quelques pas de la police en me disant que ça ne va pas passer.

Mais si, et mon chauffeur est un Han qui emmène sa poupée de fille, étudiante en ethnographie, dans les coins les plus reculés de Chine. Il m’emmenera même visiter une connaissance dans un de ces villages construits par le gouvernement pour sédentariser les kirghizes. Village normalement interdit aux étrangers, fallait-il le préciser ?

Nous arriverons finalement (après une double crevaison quand même) à la dernière ville avant le Pakistan, limite orientale du Pamir et peuplée majoritairement de Tadjiks. Une fameuse route pour étudier l’ethnographie, pas de doute !

5 commentaires sur “Karakoram highway, 1re partie

  1. Coucou papa !! Tu vas bientôt pouvoir franchir la frontière Pakistanaise… Et arriver au Népal dans quelques jours !! Que de photos et de textes

  2. Merci Vincent, quel dépaysement que tu partages généreusement, malgré toi, par le biais des photos…
    Tu vas avoir tu mal à revenir à ton quotidien, mais, ce n’est pas encore terminé….
    Merci, tu nous emportes bien loin d’ici….

  3. quels contrastes entre ces grandes étendues désertiques ou verdoyantes, le lac et les hauts sommets en toile de fond ! Avec des hommes, des femmes et même des animaux qui ont fière allure, le tableau est complet…

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