Phandar

Quitter Gilgit est un parcours du combattant. Trouver le bon endroit pour prendre le petit bus est mission impossible sans aide. Alors Ali m’embarque sur sa moto et on slalome jusqu’à bon port. Le minibus de 9 places doit partir dans 15 minutes, c’est parfait ! On attend dans la cahute. Au fond, un rideau sépare théoriquement les passagères, mais la règle n’est pas très stricte ici.

2 heures plus tard et les 18 passagers entassés – sans compter ceux qui voyagent debout, accrochés à l’échelle du toit – on décolle enfin.

Heureusement, on m’a réservé la place de choix près du chauffeur et, pas trop serré, je profite de cette petite route tranquille qui remonte la rivière tumultueuse.

Un vrai moment de bonheur, c’est beau, c’est calme, on ne va pas trop vite forcément. On m’offre un chapeau, puis le repas… On ne refuse pas, ce serait insultant. Alors j’apprends à dire merci en ourdou, en shina, en chitrâli…

Partout, des sourires et des coucous. Il faut dire que le chapeau à plume fait son effet… Je suis bon pour un selfie avec chacun.

Centres médicaux Aga Khan, écoles Aga Khan, messages de pierre sur les montagnes souhaitant la bienvenue à l’imam Aga Khan, fonds d’écrans Aga Khan sur un cheval ou une paire de skis… Pas de doute, on est toujours chez les pacifiques ismaëliens.

C’est aussi le pays des ponts suspendus improbables…

Le soir tombe sur la vallée et je me retrouve dans un petite guest house miteuse dans le village de Phandar. Un groupe d’hommes m’invite à passer la soirée avec eux. Ils sortent des bouteilles d’alcool d’abricot local. Non vraiment, les règles ne sont pas strictes ici… Au son de la rivière, un des hommes se met à chanter. Les autres entament le rythme. Moment de grâce…

Demain, trois d’entre eux retournent à Chitrâl. Ils me proposent de m’emmener. Ce sera le début de l’aventure…

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